Coup d’oeil sur les dernières répétitions de Combat ordinaire en résidence de création au TPR
Depuis quelques semaines, Robert Sandoz et toute l’équipe de la compagnie L’outil de la ressemblance répètent leur spectacle Combat ordinaire dans la salle du TPR. L’occasion de vous dévoiler un peu d’ambiance du spectacle et de vous montrer les petits détails de fond de plateau ! Leur première sera à Yverdon, au Théâtre Benno Besson, le 30 octobre, dans quelques jours…
Alors, à quoi ressemble un spectacle 1 semaine avant la première ? Souvent, les détails de décor et de costumes ne sont pas forcément terminés mais surtout, la lumière n’est pas vraiment en place – élément qui transforme totalement le rendu… Mais pour Combat ordinaire, Robert Sandoz a voulu jouer avec ses techniciens sur le plateau, ainsi le travail s’est plutôt monté en parallèle, liant le jeu et la technique d’une façon tout à fait originale.
Sur scène, vous verrez donc une troupe de comédiens/techniciens/ouvriers de la scène partageant une solide amitié, un bel esprit d’équipe, s’amusant ensemble, bricolant, jouant avec l’illusion théâtrale. « Ouvriers de la scène », l’expression me vient de ce qui est presque une profession de foi de Jean Bellorini et sa compagnie Air de lune (Tempête sous un crâne, Paroles gelées) et je trouve qu’elle s’applique ici aussi fort bien. Ils font partie de cette jeune génération qui cultive une certaine idée du théâtre, de l’esprit de troupe, du plaisir du jeu : fut un temps où on aurait pu l’appeler « populaire », mais c’était une autre époque ! Et puis, dans ce cas précis, ouvrier correspond concrètement à leurs rôles sur scène et à l’environnement industriel décrit dans la bande dessinée de Manu Larcenet.
Quelques jours après ces photos de répétitions, les membres d’Arc en Scènes, les élèves de la formation prépro théâtre d’Arc en Scènes, quelques VIP et les amis de la compagnie étions donc invités à assister en avant-première à un « filage » de la pièce. Le filage étant une représentation complète, sans interruption, de répétition. Nous avons ainsi eu le privilège de découvrir ce que Combat ordinaire réserve aux nombreux spectateurs de la tournée (quasiment complète dans toute la Suisse romande !)
Sans trop en dévoiler, Joan Mompart (précédemment dans Monsieur Chasse) jouera le photographe en analyse depuis 8 ans, Johanne Kneubühler, la petite amie vétérinaire ou galeriste branchée (précédemment dans Kafka sur le rivage, tout comme) Thomas Matalou, le frère cool à capuche ou l’artiste à dissocier de l’homme pour pouvoir admirer l’oeuvre ! Mais il y aura aussi, donc, les ouvriers fidèles, Nicole Grédy, la scénographe aussi factrice matinale, Olivier Gabus, pour la musique originale en pêcheur de brochet philosophe déstabilisant, Stéphane Gattoni, à la lumière et en vieux pote devenu électeur FN, Anne-Laure Futin, aux costumes et au chant ! Même le « vrai » photographe de l’équipe, Guillaume Perret, sera représenté sur scène à travers son travail… Quant aux rôles du chat et du bébé : silence !
Dans ce spectacle ludique, émouvant, plein de trouvailles, on suit de près les aventures de ce héros ordinaire et touchant. Si bien qu’à la fin on se demande : est-ce qu’on aura la suite au prochain épisode ? Ne vous inquiétez pas, elle est disponible dans toutes les bonnes librairies ! (Le combat ordinaire de Manu Larcenet, aux éditions Dargaud, 4 tomes)
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