Nathalie Bähler Hynek a vu Encore d’Eugénie Rebetez, voici ses impressions :
» Eugénie Rebetez a du talent. A en revendre.
C’est indéniable.
J’adore son approche de la danse. Cette propension à se mouvoir quoiqu’il advienne. Avec cette grâce à laquelle on n’ose croire.
Eugénie Rebetez a une technique redoutable.
Et elle arrive à faire rire avec ses doigts de pied.
Eugénie Rebetez dérange. A faire baisser les yeux.
Elle utilise son corps comme trop peu d’entre nous se risqueraient à le faire.
Eugénie Rebetez a plus d’une corde à son arc.
Elle hésite entre l’animal de basse-cour et la vamp aguichant son monde.
Le chant, la dérision, la comédie, le patin à roulettes, la danse, la trompette.
Décidément Eugénie Rebetez ne sait plus où donner de la tête.
Où est passé la fluidité de la mise en scène de « Gina », son premier spectacle ?
Ballotée d’une scène à l’autre, elle m’a perdue à plusieurs reprises au fil de ses élucubrations.
Dommage…
J’ai aimé l’ironie de son auto-critique, j’ai aimé sa créativité toujours explosive.
Ses inventions autour d’un tapis rouge ou d’un sac-à-main.
J’ai aimé son accent jurassien.
J’ai ri.
J’ai retrouvé avec bonheur cette cruelle tendresse dans ses échanges avec l’ombre de Zouc.
Et l’accent américain de cette folle brutalement sortie d’un cours de gym ou d’un cours sur l’estime de soi, on ne sait plus.
Mais cela n’a pas suffi pour que je ressente cette jubilation ostentatoire qui m’avait submergée à la découverte de « Gina ». «